Bonjour à tous,
Comme chaque semaine, retrouvez une sélection du meilleur de l’actualité Capital Market, Asset Management, Digital, Management et Réglementation bancaire.
Si vous aimez le Pick of the week, n’hésitez pas à le partager… et à lancer la discussion en commentaire.
Bonne lecture 🙂
Vincent
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Capital Markets et Banque
- Brexit : les banques françaises se préparent au scénario du pire (le hard Brexit devient une hypothèse de travail sérieuse, même si le régime transitoire promis par la FCA devrait faciliter les choses. La principale incertitude concerne le clearing des dérivés OTC, réalisé essentiellement à Londres. Pour le moment le flou persiste)
- Le Brexit implique une révision de MiFID II, dit Ophèle (pas de révolution à attendre néanmoins mais des adaptations notamment sur les règles encadrant les transactions sur les plateformes réglementées et le statut d’internalisateur systématique. La sortie du Royaume-Uni de l’UE rendra nécessaire une adaptation des seuils)
- Natixis confirme son intérêt pour Ingenico (une éventuelle acquisition permettrait à la banque de devenir un géant des moyens de paiement et de générer des synergies avec sa propre activité interne. C’est aussi cohérent avec la stratégie « asset-light » de la banque, même si le coût d’un rachat serait élevé)
- Goldman Sachs Shakeup Signals Shift From Trading To Investment Banking (les nominations à la tête de Goldman sont révélatrices du tournant stratégique pris par la banque. Les nouveaux dirigeants sont issus de l’investment banking et non du trading, montrant la volonté de basculer vers les activités de conseil et de financement traditionnelles.C’est un retour aux fondamentaux historiques en somme)
- Fraude fiscale: Un procès à 10 milliards d’euros pour UBS à partir de ce lundi à Paris (le procès de UBS pour démarchage illicite ayant abouti à une évasion fiscale massive débute. C’est le procès de l’ancien monde et de pratiques qui deviennent de plus en plus rares, sauf ingénierie financière complexe. On peut en tous cas s’attendre à une lourde condamnation pour la banque suisse)
Asset Management et Banque Privée
- Passive funds beat active funds yet again (la gestion passive accélère et continue à gagner des parts de marché. Les performances plaident pour l’option passive, les gérants actifs n’arrivant pas statistiquement à battre de manière durable le marché, sauf rare exception. Peut-être que le retour d’un bear market pourrait changer la donne)
- Les banques privées n’échappent pas aux bouleversements du secteur (la taille critique dans un pays est désormais autour de 10 milliards d’actifs, ce qui entraîne des recentrages de l’activité. Le poids de la réglementation, l’amélioration des parcours clients nécessitent une capacité d’investissement poussant à la concentration)
- The slow decline of the once-venerable hedge fund (l’exceptionnel bull market a fait mal aux hedge funds, incapables pour la plupart de battre le marché. Ce sont les premières victimes de la montée en puissance de la gestion passive qui rend difficilement soutenable le système du « 2-20 » quand les performances ne sont pas au rendez-vous)
- Rock star of French finance struggles to stay in tune (Carmignac n’arrive plus depuis plusieurs années à générer de l’alpha. Le biais baissier historique de la société de gestion n’a pas permis de suivre l’euphorie des marchés de ces dernières années, résultat les outflows accélèrent. A voir si la société pourra tirer parti du prochain retournement de marché pour rattraper son retard)
Digital et Fintechs
- N26 compte 1,5 million d’utilisateurs en Europe (N26 continue à se déployer avec les Etats-Unis en ligne de mire. Quelques points clés : le coût d’acquisition d’un nouveau client à 20 euros reste raisonnable et la néobanque confirme sa volonté de déployer une plateforme ouverte à des produits tiers. Autre point : le crédit immobilier n’est pas pour demain, le focus reste la banque du quotidien et l’expérience client)
- Les neobanques bien installées en France, mais toujours pas rentables (les neobanques grignotent des parts de marché mais n’ont toujours pas de modèle économique viable, à part Nickel. Par ailleurs, les ambitions de croissance semblent bien trop ambitieuses, le marché est trop bien équipé. Le modèle économique des neobanques reste à inventer)
- The Coders Programming Themselves Out of a Job (sujet à la frontière du Digital et du management, l’automatisation de son propre travail prend de l’ampleur. Comment réagir face à un collaborateur malin automatisant le travail routinier ? Comment peut-on le récompenser et s’appuyer sur ses travaux ? La réponse n’est pas évidente)
- OPEN BANKING — Comment les banques peuvent utiliser les APIs ouvertes pour continuer à dominer la banque de détail (le thème de la banque « as a platform » est récurrent et devient une opportunité majeure. Les silos intégrés entre producteur et distributeurs vont exploser, il faut ouvrir l’architecture pour générer de la croissance)
Management
- Plus de sens, moins de « bullshit »… ce que recherchent les jeunes en entreprise (les jeunes sont prêts à s’engager et travailler pour un beau projet mais ils doivent en comprendre la finalité et posent leurs conditions : autonomie, transparence, feedbacks réguliers. Recruter des talents dans un marché tendu passe par là)
- Les Millennials plébiscitent la relation de confiance induite par le télétravail (vision intéressante : le télétravail n’est pas seulement un confort, c’est aussi une manifestation explicite de la confiance du management, renonçant au contrôle au quotidien pour laisser de l’autonomie à l’équipe. Cette dimension est trop souvent négligée)