Bonjour à tous,
Comme chaque semaine, retrouvez une sélection du meilleur de l’actualité Capital Market, Asset Management, Digital, Management et Réglementation bancaire.
Si vous aimez le Pick of the week, n’hésitez pas à le partager… et à lancer la discussion en commentaire.
Bonne lecture 🙂
Vincent
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Capital Markets et Banque
- Bruxelles veut renforcer le capital des chambres de compensation (le lobbying des banques et institutions financières a payé, les CCPs vont devoir augmenter leurs capitaux propres mobilisables en cas de défaut d’un membre. Ceci illustre le caractère éminemment systémique de ces institutions « too big to fail »)
- Le nombre de traders tombe à un plus bas historique (peu à peu, sous la pression de la réglementation et de l’electronification des transactions, le nombre de trader diminue et les bonus également. La tendance ne va faire que s’accélérer dans les années à venir, les trading floors désert chez nombre d’acteurs en sont l’illustration)
- L’inquiétude grandit autour des banques allemandes (les agences de notation s’inquiètent de la solidité des banques allemandes, entre rentabilité faible et solvabilité fragile. En cas de retournement de marché, les banques allemandes auraient du mal à faire face aux créances douteuses)
- Banques/UE : graves conséquences en vue en cas de durcissement réglementaire (le lobbying des banques européennes pour infléchir les besoins en capitaux propres complémentaires liés à Bâle 3 se poursuivent. Il faudrait de 300 à 400 milliards de fonds propres supplémentaires, de quoi impacter la distribution de crédit)
- Empreinte carbone des banques : Soc Gen se rebiffe (le mal est fait, le rapport, même basé sur une méthodologie discutable, laissera des traces. Il est impossible d’arrêter du jour au lendemain le financement d’activités polluantes mais les banques doivent rapidement proposer des plans de sortie de l’économie carbonée et s’y tenir)
Asset Management et Banque Privée
- Fund chiefs quit London as Brexit disruption lingers (c’est un signal faible intéressant, les renouvellements récents à la tête d’Asset Managers majeurs ont abouti à la nomination de CEO basés sur le continent. Avec le Brexit, Londres perd en attractivité et les mouvements d’équipes commencent toujours par la tête)
- La France en pointe sur les fonds monétaires verts (les gérants français sont traditionnellement excellents dans la gestion monétaire et trustent 88% des encours sur la déclinaison ESG. C’est un marché de niche mais en forte croissance, avec un fort intérêt de la part des investisseurs institutionnels)
- Comment les assureurs-vie japonais domptent les taux bas depuis 20 ans (le Japon va devenir un cas d’usage à étudier en détails. Pour survivre, les assureurs japonais ont diversifié leur activité, multiplié les rachats à l’étranger et on diversifié leurs allocations d’actifs, hors du Japon. On pourrait ajouter la robotisation des opérations)
- Asset manager Russell Investments put up for sale (encore un Asset Manager en vente, avec Russel. C’est un acteur de taille intermédiaire qui pourrait attirer la convoitise de nombreux acteurs de taille moyenne à la recherche d’une expertise dans les stratégies multi-assets)
Digital et Fintechs
- Why Every Company Wants To Look Like a Bank—Without Becoming One (les fintechs et les géants de la tech se concentrent sur l’UX et cherchent à exploiter au mieux les data. Résultats, les banques risquent d’être dans une position de « utilities » louant leur infrastructure à des tiers qui eux auront la relation client. Vénéneux)
- Bouygues Telecom mise sur Xaalys, une néobanque pour les adolescents (encore une nouvelle initiative de neobanque. Pour se différencier des leaders, cibler une niche de marché spécifique peut être une stratégie gagnante. Mais pour atteindre la rentabilité, il faudra une grande maîtrise des coûts)
- La fintech française Nickel affiche ses ambitions en Europe (Nickel a choisi de ne pas dénaturer l’ADN de son offre en diversifiant la gamme et joue la carte de l’expansion géographique pour croître. C’est un choix malin, permettant à la neobanque ne pas se perdre en route)
- Crédit immobilier : les banques déclarent la guerre aux courtiers (face à des marges qui se réduisent, les banques cherchent à réduire le nombre d’intermédiaires pour retrouver de l’air. Ici ce sont les courtiers en immobilier qui sont visés mais demain, d’autres intermédiaires, souvent digitaux, pourraient être sortis du marché)